OnKYO!
Résidence collective 2022 à la Villla les Vallière et restitution à l'Esapce Rossetti.
l’Atelier Expérimental a accueilli des résidents d’horizons divers. Plasticiens, performers, chercheurs en sciences ou en sciences humaines, philosophes se sont côtoyés autour de résidences croisées. Ce grand laboratoire, s'est déployé sur tout le village et a été le lieu d’une réflexion collective autour de ce que les notions de bruit et de silence ont de commun. Les résidents ont été libres du contenu de leurs interventions et ont mené des réflexions collectives, collaboré ou travaillé seuls, autour des pratiques des arts sonores, du glitch, du numérique, du circuit bending, au sujet de dualités conceptuelles telles que son/silence, interférences/information, saturation/épuisement, bruit/signal etc., afin de tenter d’en comprendre l'artificialité, les rapprochements et brouillages possibles.
Les résidents ont documenté leur séjour – entretiens, field recording, interventions en live etc. – sur l’AEradio, la webradio de l’Atelier Expérimental, qui a joué le rôle d’interface auprès d’un public distant. L’AEradio a été envisagée comme un outil de réflexion et d’expérimentation à disposition des résidents.
Cette série de résidences a donné forme à une exposition collective à l’Espace Rossetti, de septembre à décembre 2022.
L’AEradio poursuit ses engagements et développera une programmation spécifique aux recherches des artistes invités pour l'année 2023. L’AEradio poursuit cet objectif de mettre au premier plan les pratiques sonores plastiques, en générant un outil d’émulation, de mise en commun et d’échange, afin de fédérer ces pratiques qui ne reçoivent pas toujours l’attention et la compréhension dont elles devraient faire l’objet.
PROJET SHAE
29 juin - 6 juillet 2019
Projet SHAE / Workshop & Webradio Clans, Alpes-Maritimes
A travers une approche transversale explorant les porosités art/sciences, l’Atelier Expérimental aborde les problématiques liées à l’écoute plastique, aux technologies de la communication et à la création numérique et analogique. Les activités s’inscrivent dans le paysage naturel de la vallée de la Tinée et s’attachent à tisser des liens avec le village de Clans. Cet été, l’Atelier Expérimental propose de faire l’exploration des possibilités offertes par les ondes radio.
Le projet SHAE - Sculptures hertziennes de l’Atelier Expérimental – ouvre un espace de création radiophonique sans limite de format ni de durée. Il se développe à travers la création d’un workshop et d’une webradio.
Comment les pratiques liées aux ondes radiophoniques peuvent-elles reconfigurer l’espace d’exposition, ou bouleverser l’espace domestique ? Comment permettent-elles à la fois d’explorer l’histoire des communications et la création artistique contemporaine ? Comment s’inscrivent-elles dans un paysage culturel, historique, géographique existant ? Quelle est la part de plasticité de l’onde hertzienne ? Comment la sculpter ?
Webradio
La Webradio offre à l’auditeur la possibilité de bénéficier chez lui d’une œuvre sonore suivant un protocole d'écoute précis. Les œuvres sonores proposées jouent de contraintes temporelles, spatiales, physiques, physiologiques et abordent différentes façons d’agir plastiquement dans l’espace privé de l’auditeur afin d’y trouver place. Une œuvre peut être diffusée pendant plusieurs jours, ou durant quelques secondes, travaillée à la limite du perceptible, ou jouer des supports de diffusion appartenant à l’auditeur. Un protocole d’écoute est signalé avant la diffusion de chaque œuvre. Ce projet invite les artistes à considérer toutes ces contraintes pour faire œuvre chez l’auditeur, et souligne l'intérêt que peut représenter la diffusion radiophonique d'une œuvre ou d'un document retraçant sa création dans le processus de recherche sonore, poétique et plastique. Dans ce cadre, l’Atelier Expérimental lance un appel à projets afin de rassembler des œuvres sonores.
( Proposition d’Isabelle Sordage pour l’Atelier Expérimental )
Intervenant système radio et sculptures hertziennes : Luc Luc Kerleo
Commissariat radiophonique : Isabelle Sordage - Léa Dreyer - Eglantine Laval
Semaines Laboratoire
« Mandaakh vs lovelace »
WORKSHOP du 30 juin au 7 juillet 2018
Grâce aux progrès récents de l'intelligence artificielle et du traitement de données massives, les algorithmes semblent désormais capables de tout faire : conduire des voitures, analyser des textes en langage naturel, et même reconnaître des émotions humaines. Que reste-t-il à l'homme qui lui soit propre et qui ne puisse être simulé par une machine faite de silicium et de code ?
Afin d’aborder plus précisément cette question, l’artiste Fabrice Gallis proposera un workshop. Tous les artistes présents travailleront sur place et le public sera invité à les rencontrer. Une exposition sera l'aboutissement de cette expérience partagée, un vernissage aura lieu à la fin de la semaine. L'exposition sera ouverte au public à la villa les Vallières jusqu'à fin Août.
" Du 30 Juin au 7 Juillet 2018, artistes plasticiens, scientifiques et musiciens sont venus à Clans pour aborder la question de l'art. Invités par l'Atelier Expérimental qui dédit une semaine chaque année à l'expérimentation artistique, les intervenants ont investi le village pour y aborder la plasticité artistique au sein de la thématique de l'intelligence artificielle. L'artiste Fabrice Gallis a proposé un workshop où des étudiants des beaux-arts sont venus travailler sur place et rencontrer les habitants de Clans. La question était : "Que reste-t-il a l'humain qui lui soit propre et qui ne puisse être simulé par une machine faite de silicium et de code?"
L'art confronté à la technologie a fait basculer les pensées d'un point limite à un autre. Et pour ouvrir les questionnements sur des perceptions d'un univers plus vaste, le scientifique Jean-Marc Levy Leblond a introduit cette semaine laboratoire avec une conférence sur l’expansion de l'univers mental et la vision que nous nous faisons de l'univers visible, en fonction des échelles de perceptions que nous offrent les nouvelles technologies et la physique quantique. La complexité des espaces infiniment grands et infiniment petits nous a projeté dans une immensité vertigineuse qui dépasse l'entendement et interroge l'imaginaire artistique.
Afin de voyager dans des espaces sensibles loin des limites que la technologie propose, l'intention étant de s'interroger sur différentes approches du monde, le musicien et compositeur Mandaakh, né dans la région de Dundgobi en Mongolie, est venu offrir une expérience unique sur le chant diphonique avec une master classe de deux jours, couronnée par un concert dans la chapelle des Pénitents, accompagné de son frère Sune.
Également au rendez-vous, musiciens issus du conservatoire national de musique de Nice ont ponctué la semaine d'impromptus, échangé avec les artistes sur la plasticité sonore et offert un concert de musique classique au village.
Pour clôturer cette riche semaine, l'organisatrice et artiste plasticienne Isabelle Sordage a présenté le Collective Jukebox, une collection dynamique d’œuvres sonores et musicales de 1996 à 2004, comprenant notamment un de ses enregistrements réalisé avec les voix des clansois.
Le Collective Jukebox reste en exposition à la Villa les Vallières jusqu'à la fin du mois d'Août 2018.
L'atelier Expérimental qui œuvre depuis plus de vingt ans à sensibiliser le haut pays niçois à la l'art, soutient encore et toujours la jeune création et les volontés dynamiques, en offrant un temps de travaille aux artistes et aux scientifiques avec des résidences à la Villa les Vallières.
Durant plusieurs mois, de octobre 2017 à juin 2018, le musicien Timothée Lauzeli a donc pu approfondir son travail de pianiste à Clans, loin du bouillon urbain.
C'est au tour de Léa Drayer, diplômée d'un Master sur la plasticité sonore autour de la pensée de Lars Fredrikson, de venir en résidence à la Villa les Vallères jusqu'à la fin du mois de Juillet." (Article Combe laetitia)
MASTER CLASSE les 4 et 5 juillet 2018
avec le compositeur D.Mandaakh
Durant cette semaine laboratoire, l’art et la technologie nous feront vivre l’expérience de points limites. Nous basculerons d’un espace sensible à un autre, et de seuils en seuils, nous nous interrogerons sur différentes approches du monde.
Des scientifiques et des artistes soulèveront la question de l’intelligence artificielle, tandis que le compositeur D.Mandaakh, né dans la région de Dundgobi en Mongolie, offrira une expérience unique sur le chant de gorge.
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COLLECTIVE JUKEBOX
Du 30 juin au 30 septembre 2018
COLLECTIVE JUKEBOX / VILLA LES VALLIERES
Associant mécanique, programmation, et œuvres sonores, la villa les Vallières accueillera également le « Collective jukebox », collection dynamique d’œuvres sonores et musicales constituées entre 1996 et 2004.
Otium
OTIUM # 1 / (2017)
gestion des procédé pour la beauté
Du 1er au 8 Juillet, l'Atelier Expérimental a organisé sa semaine annuelle de workshop où clansois(es) & étudiant(e)s en art, en musique et en sciences ont pu travailler auprès de plasticiens, de scientifiques et s’interroger sur l'art, sa contemporanéité, le rapport à l'écoute et la plasticité sonore, ainsi que les corrélations avec les découvertes scientifiques.
Dans un but de transversalité des savoirs et de partages pluridisciplinaires, cette semaine était identifiée sous le nom de Otium, qui définit une variété de formes et de significations dans le champ du temps libre. Il s'agissait de développer un espace de réflexion, de développement artistique et intellectuel avec la promesse d’un détachement du quotidien.
Dans un contexte de travail ouvert aux habitants, parfois festif, dans un objectif de recherche mais aussi de sensibilisation des populations aux pratiques artistiques, cette semaine laboratoire à ouvert le débat sur l'avenir de l'art.
Lors de la création de l'association Atelier Expérimental il y a 21 ans par l'artiste plasticienne Isabelle Sordage, l'objectif était de mener des actions de sensibilisation dans le haut pays niçois, un territoire de vallées alors enclavées où l'accès à l'art et à la culture était difficile. Grâce à l'accueil d'artistes au sein de résidences à la Villa les Vallières, à la création d'ateliers et à l'organisation de rencontres pluridisciplinaires en réseau avec les centres d'art et de recherche, l'Atelier Expérimental a créé un projet de création collective au sein du village, dans un esprit d'ouverture qui lui confère une identité particulière, hors du grand tourbillon médiatique et spectaculaire de l'art.
Aujourd'hui, avec la diffusion directe des savoirs, grâce au développement des outils de communication et de transport, l'accès à la culture et à l'art prend un tout autre visage.
Comment se positionner face aux demandes d'instances publiques qui prônent une forme d'accessibilité à l'art qui empêche tout développement en dehors des champs conformistes? Comment créer une école de pensée qui recherche une orientation au-delà des chemins généralement empruntés? Comment créer une harmonie et un dialogue entre le système artistique proposé à travers les institutions et les perspectives qu'offre une voix différente parfois radicale? Comment cette radicalité peut-elle éveiller des curiosités chez les créateurs locaux déjà implantés sur le territoire et la population? Et comment générer et garder active une implication de leur part?
Pendant 20 ans l'AE a offert aux artistes un espace de réflexion à la hauteur de la qualité des échanges proposés. Et durant ce même temps l'AE a fourni aux enseignants de pratiques artistiques les lieux et les financements possibles pour créer des ateliers dans le village. Cette fondation collective présente une véritable richesse qui menace chaque année de disparaitre. Et pour cause : sa fragilité, l'écueil d'une éphémérité qui lui confère une intensité toute particulière, mais également le manque de subventions allouées à la culture. En conséquence, la difficulté de faire perdurer des résidences et des ateliers se fait sentir et cela même avec l'aide des bénévoles et de la municipalité, qui prête les locaux nécessaires à l'accueil d'un tel dessein. C'est malheureusement le cas pour de très nombreuses petites structures artistiques.
L'Atelier Expérimental a toujours accueilli les propositions faites par les personnes impliquées dans un processus de création personnelle. Ce fut encore le cas cette année avec l'intervention de deux clansois, Samuel Kernin et Béatrice Magnez qui ont ouvert l'Otium en proposant une scène ouverte le 1er Juillet qui faisait suite à l'exposition √OEAEA. Les travaux des ateliers enfants dirigés par Laetitia Combe ont également été présentés. L'intention ayant toujours été de favoriser les rencontres et d'ouvrir le champ des possibles afin de conclure à un objectif commun, celui de la création.
La présence même de l'Atelier Expérimental, dans l'environnement du village et son engagement auprès de sa population, est un acte de résistance même.
Comment l'art explore-t-il aujourd'hui les terrains de sa contemporanéité?
Module architectural pour OEAEA © 2017 - Pascale Tiraboschi ©
Ainsi, l'Otium a débuté avec l'exposition des ŒAEA à la Villa les Vallières, où les artistes venus en résidences successives depuis 1996 ont laissé des œuvres et de la documentation en dépôt, parfois même dans les murs de la Villa, donnant lieu au projet de construction des Œuvres d'Art Embarquées dans l'Architecture. Le concept vise à construire une annexe à la Villa les Vallières, où des œuvres d'art sont conçues au moment de l'élaboration des plans du bâtiment, parfois même générant une forme d'architecture, réinvestissant le territoire et questionnant les fonctionnalités de l'habitat.
L'exposition est présentée jusqu'au 30 septembre 2017 à la Villa les Vallières, constituée d'études architecturales proposées par Julien Eveille, Pierre André Comte, Stéphane Vollenweide, Luc Kerléo, Ludovic Lignon, Pascale Tiraboschi, Florian Schonerstedt, Isabelle Sordage.
Maquette - étude d'artchitecture pour OEAEA© - Julien EVEILLE © 2016
La semaine a été riche en interventions. La Galerie Ambulante a proposé un atelier ouvert à tous; Stephane Guglielmet et Emmanuelle Nègre, dans leur ANAGLYPHE VAN ont conçu un sténopé à l’intérieur de la galerie ambulante. Cette proposition qui sillonnait les routes à la rencontre des éléments s'est arrêtée à Clans pour devenir la chambre noire au cœur du village.
Galerie ambulante - Clans - Otium 2017
Et tous les jours de cette semaine, l'artiste plasticien Florian Schonerstedt s'est impliqué à construire son projet d'animation expérimental, invitant les habitants à y participer.
Construction - Film expérimental Florian Schonerstedt ©
Face à la nécessité historique de transmettre l’œuvre de Lars Fredrikson, pionnier de la pratique du son dans sa dimension plastique, Isabelle Sordage, Eléonore Back, Ludovic Lignon, Luc Kerléo et Gaël Fredrikson ont organisé une séance d'écoute et une discussion autour de son œuvre et de l'école de pensée comme héritage de celle-ci. Un patrimoine qui pousse aujourd'hui les écoles d'art à se doter d'un département son et ce pour quoi les musées ouvriront probablement des espaces dédiés au son. Des questions rendues publiques 20 années après la mort de l'artiste.
L'importance de l'écoute dans cette sphère artistique a permis à des étudiants en musique et notamment du conservatoire national de Nice, mais également à de jeunes plasticiens, de venir travailler autour de cette notion.
La master classe de Renaud Le Dantec a fait sonner l'orgue Grinda de la collégiale pour interroger ensuite le silence. Les jeunes musiciens ont offert aux clansois un parcours musical, sonore et pictural dans les rues du village, et de chapelle en chapelle, une visite singulière du patrimoine.
Master Classe de Renaud Le Dantec - Otium 2017
Deux musiciens venus de Mongolie, Mandaakhai Daansuren, ont enrichi ce parcours associé à la dimension sonore et ont clôturé la séance d'écoute proposée par Ludovic Lignon en offrant à la population un fabuleux concert dans la chapelle des Pénitents.
Lors de ce moment particulier, différentes cultures de l'écoute se sont côtoyées, invitant à de nombreux paysages; élargissement ponctué d'une intervention impromptue du conteur africain Modibo, accompagné du musicien Djamil.
Dans la continuité des questions abordant l'écoute, l'enseignante en danse contemporaine Béatrice Mazalto, accompagnée de danseurs amateurs, a proposé une discussion sur les questions "Comment peut-on devenir de la matière danse dans l'écoute? Quels sont les différents types d'écoute? Comment l'écoute peut-elle générer la danse?". À cet effet, les créations sonores ont été réalisées par le musicien José Panchieri.
Durant cette semaine les conférences étaient ouvertes à tous. Deux scientifiques sont venus parler de leurs disciplines.
Antoine Kouchner a présenté le projet astrophysique Antarès, un travail d'observation de l'univers par la captation de microparticules, les neutrinos. Ce projet propose une ouverture vers un travail pluridisciplinaire entre artistes et scientifiques. Dans sa proposition des OEAEA, l'artiste plasticienne Pascale Tiraboschi offre la possibilité de visualiser ce type de phénomène. De la beauté, recherchée au travers des outils scientifiques.
Jean-Marc Levy Leblond a également offert une conférence à deux voix avec Isabelle Sordage sur la liaison entre art et sciences et l'observation du réel et des changements au cours des âges effectués sur les perceptions de ce réel.
Enfin, Isabelle Sordage et Laetitia Combe ont précisé l'évolution de ces observations à travers l'art en insistant sur l'idée de la transcendance par le caractère sacré de la nature.
Otium, définit une variété de formes et de significations dans le champ du temps libre. Espace et temps de réflexion, de développement artistique et intellectuel avec la promesse d’un détachement du quotidien et des affaires - du négotium.
LES LABORATOIRES
DU QUOTIDIEN (2016)
Lars Fredrikson /
Eléonore Bak / Pierre-Laurent Cassière / Luc Kerléo / Ludovic Lignon / Isabelle Sordage / Pascale Tiraboschi
Une école de pensée
Laboratoires du quotidien
Neal Beggs / Conservatoire de Nice / Renaud ledantec / Pierre Coullet / Emmanuelle Pépin /